Les espèces concernées
Quelles sont les espèces concernées?
Du petit au très gros, du poisson au mammifère en passant par les reptiles et les oiseaux, au total ma collection concerne prés de 200 espèces de vertébrés.
Mais comme une espèce peut être représentée en plusieurs exemplaires (j'ai par exemple reconstitué plusieurs gnous pour faire la scène de la migration), au final ma collection recense 330 spécimens dont 229 squelettes (le reste étant des crânes ou trophées).
Parmi ces squelettes :
- 30 carnivores
- 12 primates
- 41 reptiles
- 44 artiodactyles (antilopes
- 36 poissons
- 4 périssodactyles (chevaux , zèbres...)
-.......
mes os préférés
Mes squelettes préférés :
- le chevreuil et l'antilope cervicapre pour leur gracilité et l'association harmonieuse des cornes ou des bois avec le squelette
- le rhinocéros pour la force qu'il dégage et son allure qui nous renvoie à la préhistoire
- la baleineau pour l' imaginaire qu'il porte et parce qu'il représente un patrimoine méconnu et mythique situé à peine à 300 kms de Grenoble
- le serpent pour son aspect mécanique alliant chaîne de vélo (les vertèbres) et ressort (les côtes)
- l'espadon voilier pour son équilibre et la puissance explosive qu'il dégage
- le saumon des Dieux (Opah) pour son originalité et son esthétisme
- le casoar dont le squelette greffé d'attributs organiques originaux (casque, vestiges de plumes constituant des tubes et griffes tranchantes) nous évoque le temps des dinosaures bipèdes
Mes os préférés
- la première vertèbre dorsale du bison pour son immense apophyse (65cms) sans doute la plus longue du monde animal et qui trahit la puissance phénoménale de l'encolure.
- Les os masticatoires du poisson perroquet, véritable meule à broyer coquillages et coraux située en arrière de la gorge et qui soulève, en tout cas chez moi, des questions que les théories de l'évolution ont du mal à combler...
- Idem pour l'os pénien présent chez de nombreux carnivores en particulier. On se demande vraiment par quel mécanisme évolutif il a pu arriver là, noyé dans des tissus mous...
- l'astragale des gros ongulés (rhinocéros, bison, buffle...), pièce mécanique alliant beauté, originalité et résistance quand on imagine les tonnes de pression exercées sur cet os quand ces animaux sont lancés au galop...De plus j'aime bien la sonorité chantante de ce mot « astragale » os qui s'articule avec le « calcaneum » autre mot agréable à prononcer.
- Les vertèbres de l'espadon voilier pour leur forme étrange et moderne
- les otolithes des poissons situés dans le crâne aux formes bizarres et dont la consistance rappelle la porcelaine ;
- les os hyoïdiens situés dans la gorge aux formes étonnantes permettant l'articulation de sons
- les os marsupiaux qui renforcent la poche du kangourou où se réfugie le petit
- enfin, les plaques dermiques situées dans la peau du crocodile pour leur dessin original dont la juxtaposition constitue un damier magnifique
Pourquoi cette passion?
Le squelette fascine. Il fascine à la fois pour sa beauté car le squelette est une architecture fabuleuse encore plus magnifiée chez certaines espèces par les bois, les cornes ou les griffes. Mais également parce que c'est un véritable livre sur la vie, un héritage issu de millions d'années d'évolution. En ce sens il interroge et interpelle énormément même s'il soulève plus de questions que de réponses. Par ailleurs, il attise notre imaginaire en nous faisant voyager dans l'espace et le temps...Il y a donc une vision tridimensionnelle dans l'observation d'un squelette. Pour finir, il y a un défi passionnant à relever dans la renaissance d'un squelette à partir d'un cadavre plutôt repoussant. Sans mon intervention ces « matières nobles » auraient été incinérées ou réduites en farine animale...
C'est pour toutes ces raisons que depuis tout petit je me suis intéressé à ces ossements que je percevais plutôt comme des reliques. Du simple renard à la baleine de Méditerranée cette passion m'a toujours fait voyager dans ma tête.
Les os aussi peuvent être protégés
La réglementation : attention !
Toutes les espèces animales ou végétales font l'objet d'une surveillance et d'une protection particulière lorsqu'elle est jugée nécessaire afin d'éviter leur disparition. En particulier la convention de Washington de 1973 qui réglemente le commerce des espèces menacées et notamment celles en annexe 1. Dans ce cadre, les animaux ou parties d'animaux (donc même les os et squelettes) n'échappent pas à la règle. Tous mes spécimens rentrant dans cette catégorie ont un Certificat Intracommunautaire (CIC) ou une autorisation préfectorale (ex. le bouquetin des Alpes) permettant la détention, voire la vente, du fait d'une traçabilité légale. Les autres espèces font l'objet d'une attestation de don ou ne sont pas protégées.
D'où proviennent mes spécimens
La quasi totalité de mes specimens exotiques provient bien évidemment de parcs zoologiques qui m'en font le don. Plus rarement d'élevages (reptiles ou ratites par exemple).
Concernant la faune locale, les provenances sont plus variées : équarrissage, chasseurs, éleveurs, parcs naturels, laboratoires vétérinaires, parcs privés...où de découvertes personnelles sur le bord des routes notamment
Les poissons proviennent surtout de...poissonneries
Attention à la réglementation cependant! (voir article dédié)